Les Costières à Nîmes sont un stade en plus d’être une appellation d’origine protégée pour un cru dont bon nombre d’amateurs de vins raffolent. Mais ce stade pose quelques problèmes… Éléments d’analyse de la situation.

En projet…

Le Nîmes Olympique a joué au stade Jean-Bouin de 1937, année de la création du club, à 1989. Et aux Costières de 1989… jusqu’à quand ? L’enceinte se fait vieille. Elle n’est plus aux normes. De la Ligue 1 c’est sûr, et même de la Ligue 2, notamment concernant l’éclairage, qui est à revoir… Jean-Louis Gazeau, président de 2002 à 2014, déjà, souhaitait sa rénovation. Rani Assaf en a fait son cheval de bataille.

Plusieurs réunions ont déjà eu lieu entre Rani Assaf, ses collaborateurs et la mairie de la cité gardoise. Le projet du patron de Nîmes Olympique est ficelé. Il sera présenté de A à Z au maire Jean-Paul Fournier prochainement. La balle sera alors dans le camp de la Ville, propriétaire des Costières et des terrains attenant. Elle dépend de France Domaine, la direction de l’immobilier de l’État chargée de fixer le prix de vente du stade. Or, le Pôle d’évaluation domaniale n’a pas reçu, à ce jour, de demande d’évaluation concernant le stade des Costières. Même si les Domaines statuent généralement 30 jours après avoir été saisis, il semble étonnant que la Ville n’ait pas encore fait les démarches…

Le temps de l’attente

Si la Ville vend, viendra le temps des enquêtes publiques, permis de construire, etc., avant l’enclenchement du processus démolition-reconstruction. Qui pourrait intervenir en 2020. Rome ne s’est pas faite en un jour, la plus romaine des villes françaises non plus. Ce qui signifierait que Nîmes Olympique devrait s’exiler lors de la saison 2020-2021. Au parc des sports d’Avignon ou au stade Parsemain de Fos-Istres ? En Ligue 1 ou en Ligue 2 ? Tout cela n’est aujourd’hui que spéculation, comme l’année d’inauguration du nouveau stade : 2021, dans le meilleur des cas…

A priori, le projet se monterait à 180 millions d’euros, entièrement financé par fonds privés… et donc par Rani Assaf, classé 410e au classement des plus grandes fortunes de France 2017 (selon le magazine Challenges) avec 175 M €.

Au-delà des réticences qu’il va certainement rencontrer au sein du microcosme nîmois, au-delà de la vision de l’homme d’affaires qu’il est, la détermination du quadragénaire franco-libanais prouve en tout cas deux choses : Rani Assaf n’est pas un président de passage et il aime Nîmes Olympique. A sa manière. A sa manière aussi, il incarne une des devises préférées de ses habitants : “impossible n’est pas nîmois”.

MOI.
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