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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 08:15

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Un film sur un sport collectif ? Bof. Un film sur le base-ball, sport incompréhensible pour nous français. Re-bof. Sauf que l’on sait depuis la série Friday Night Lights que même le plus américain des divertissements peut devenir le support à un programme plaisant.


La preuve en images ici : une équipe de second niveau se fait dépouiller de ses stars par les grosses écuries entre deux saisons (jusqu’ici le fan de football européen n’est pas trop dépaysé) , ce qui pousse le manager de la franchise à changer la technique de recrutement ancestrale. Fini les repérages sur toute l’année par des commandos de scouts expérimentés, et bienvenue les statistiques crachées en série par l’ordinateur d’un jeune assistant fraichement promu.  D’où le recrutement d’une armée mexicaine de seconds couteaux trop jeunes, trop vieux et trop lents, qui sont sensés sur le papier créer une équipe de choc en combinant leurs qualités. On a bien dit sur le papier…

 

L’histoire est croustillante pour les amateurs de sport, elle a même une portée universelle quand elle décrit le combat d’un homme presque seul, qui parviendra progressivement à faire bouger le plus lourd des systèmes, après des mois de moqueries et d’incompréhension. Le conservatisme contre l’audace. Les traditions contre la modernité. Et même un peu l’humain contre le business même si on se demande parfois de quel côté est l’humain dans tout ça. Sur cette trame naturellement intéressante, les producteurs ont eu la bonne idée de rameuter deux des meilleurs plumes d’Hollywood, en particulier celle d’Aaron Sorkin (The Social Network et Studio 60), jamais aussi à l’aise que quand il doit coucher sur papier d’interminables joutes oratoires en milieu cloisonné.


Son style est plus que palpable : il EST une bonne partie d’un film qui en devient donc très bavard, sorte d’accumulation de scènes de théâtre pour la plupart très réussies, souvent drôles et parfaitement captivantes. Vous apprendrez ainsi comment on peut échanger trois joueurs en moins d’un quart d’heure avec quatre téléphones, un assistant, plusieurs agents et une secrétaire. Vous ferez connaissance avec un cynisme exacerbé, à côté duquel les agents de joueurs de foot européens passeraient sans problème pour Mère Thérésa.

 

Mais malheureusement, le réalisateur Bennet Millet n’est pas Fincher. Et si il a réussi  à mettre en images un scénario touffu et complexe avec une relative aisance, il a plus de mal à donner de la consistance globale à un ensemble qui manque parfois de rythme, et surtout de souffle. En délivrant une mise en scène  un peu plate pour son sujet,  il se perd parfois dans les méandres de son propre film, qui se retrouve de ce fait doté de quelques longueurs pas indispensables. Des défauts que viennent contrebalancer la formidable énergie de Brad Pitt et le talent de Philip Seymour Hoffman, qui occupent parfaitement le terrain bien épaulés par Jonah Hill sorti pour l’occasion de ses habituelles comédies grasses. Le film est complet et intéressant, original et bien foutu. Suffisamment pour risquer de s’enfermer deux heures dans une salle pour entendre parler de first-base et de home-run…

NB :  il est vrai qu’on peut passer un bon moment sans ne rien connaître au base-ball,  mais ne vous gênez pas pour réviser avant quand même sur les bases, ça facilite souvent la compréhension, ne serait-ce que pour les séquences de match qui risquent d’être assez obscures sinon…

 

 

 

 

 

 


 

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