NEBRASKA : n’ayez pas peur du noir et blanc !

NEBRASKA - afficheWoody Grant ne veut qu’une chose : récupérer le gros lot d’une loterie par correspondance, dont il est persuadé d’être le gagnant ! Tout le monde a bien compris qu’il s’agissait d’une arnaque, mais pas lui. Il veut son million, et pour cela il est prêt à tout, y compris à traverser le NEBRASKA, même s’il doit marcher le long de l’autoroute pour cela.
Inquiet par cette lubie, l’un de ses fils décide de l’accompagner pour ce qui va devenir une sorte de dernier voyage. Mais quand les aléas de ce périple commencent à se multiplier, les deux hommes font une halte forcée dans une petite ville, qui se trouve être le village d’enfance de Woody. À partir de là, les comptes vont se régler entre amis, et même au sein de la famille.
Ce road trip dont on imagine la fin, est un beau voyage émouvant, tendre et surtout drôle !

Le premier élément qui marque quand on regarde NEBRASKA, c’est ce choix de la part du réalisateur Alexander Payne de tourner intégralement en noir et blanc. L’ensemble offre alors une très belle photographie, carte postale d’une Amérique souvent oubliée, celle de la campagne et des petits villes américaines paumées, et ça l’État du Nebraska en fourmille. Mais ce choix de mise en scène n’est pas qu’esthétique, et encore moins une posture. En effet, il confère également à ce long-métrage un côté nostalgique cohérent avec son récit, comme un album de bons souvenirs.

Et l’atmosphère générale du film est un autre élément agréable dans NEBRASKA. Le film aurait pu basculer dans le pathos et tourner au road trip larmoyant d’un grand-père devenant sénile ; or il n’en est rien ! Sans pour autant être édulcoré, NEBRASKA est avant tout un film drôle, avec même une certaine acidité. Un humour parfois cynique, souvent fin, mais toujours tendre.

nebraska

Et cette tendresse amène un profond attachement autour des personnages, magnifiquement interprétés. Tout le casting est exceptionnel, en premier lieu Bruce Dern dans le rôle de cet acariâtre, insupportable et tendre à la fois. Le film terminé, on comprend mieux pourquoi il a obtenu le Prix d’interprétation masculine à Cannes en 2013.

Sans jamais rencontrer le moindre problème de rythme et avec un scénario qui nous réserve quelques bonnes trouvailles, NEBRASKA parvient à nous embarquer dans un superbe voyage, très agréable, divertissant aussi, où flotte une douceur amère … En somme, quelque chose de très vivant !

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NEBRASKA, sortie en France le 02 avril 2014.

[youtube]http://youtu.be/CC4RIDWwbxM[/youtube]

Article rédigé par Lui.

3 réponses sur « NEBRASKA : n’ayez pas peur du noir et blanc ! »

Presque entièrement d’accord avec cette critique (je lui trouve quelques baisses de rytme). J’ajouterais que ce n/b à un beau ressentie 35mm, bien complémentaire à l’atmosphère que suscite le film.

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