mardi 17 janvier 2012

La piel que habito

Bonjour chers lecteurs/lectrices ! Je vais aujourd'hui vous présenter LA PIEL QUE HABITO, un film espagnol réalisé en 2011 par Pedro Almodovar (Volver, Femmes au bord de la crise de nerf).
Je vous conseille de ne pas regarder la bande-annonce afin de garder un maximum de surprise que réserve ce film !


Titre : La piel que habito
Réalisation : Pedro Almodovar
Acteurs : Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes, Jan Cornet, Roberto Alamo, Blanca Suarez...
Année de sortie : 2011
Genre : Thriller

Synopsis : Robert Ledgard est un éminent chirurgien esthétique qui effectue des recherches sur un nouveau type de peau. Une avancée qui aurait pu, douze ans auparavant, sauver la vie de sa femme après un accident de voiture. Secrètement et avec l'aide d'une complice, Marilia, la femme qui s'est occupée de lui depuis sa naissance, il teste cette peau sur Vera, une femme qu'il garde captive chez lui.

Infos utiles : LA PIEL QUE HABITO est la sixième collaboration de Pedro Almodovar avec Antonio Banderas. Le film est une adaptation libre du roman Mygale de l'auteur français Thierry Jonquet.

Ma critique : LA PIEL QUE HABITO est un film aussi fascinant que bouleversant. Almodovar nous livre un Frankenstein moderne, qui ne cesse également de rappeler outre l'oeuvre de Mary Shelley les films La Mouche de David Cronenberg (A dangerous method, History of violence) pour l'aspect répugnant du film ou encore Psychose d'Alfred Hitchcock (Les oiseaux, La mort aux trousses) pour l'aspect malsain et obsessif du personnage. Lors de la post-production de LA PIEL QUE HABITO, la presse s'écriait que Almodovar se mettait au cinéma d'horreur. Ce n'est en aucun cas un film d'horreur, malgré le fait que le réalisateur ait recours à certains codes du cinéma d'épouvante et que le scénario peux porter à confusion. Almodovar réalise donc un film dramatique sous forme de thriller avec des aspects horrifiques, dont les fans du cinéma de genre pourront y retrouver un certain renouveau de Re-animator (De Stuart Gordon). LA PIEL QUE HABITO commence par une incompréhension totale chez le spectateur, extrêmement bien menée par le cinéaste espagnol. Le spectateur analyse alors chaque détail, plongé dans le film dès les premiers instants, afin de décortiquer l'histoire et de comprendre ce qui se passe. Après cette demie-heure de confusion totale mais fascinante, Almodovar nous livre un récit qui nous dévoilera tous les secrets que porte le personnage interprété par Antonio Banderas dans un récit certes extrêmement confus, mais qui mérite son désordre par une narration et fluidité irréprochables. Le spectateur découvre donc avec stupeur tous les secrets qu'il tentait de comprendre ainsi qu'une multitude d'autres surprises qui vont alimenter un rythme déjà oppressant. Un terrible fait va être alors révélé au spectateur et va le tenir en haleine jusqu'à un final incroyable et littéralement bouleversant. Pour cette terrifiante histoire, Almodovar  a fait appel à son fidèle acteur Antonio Banderas (Desperado, Femmes au bord de la crise de nerf), génial dans un rôle glaçant d'un homme incertain aux expressions indifférentes dans chaque situation. Au lieu de Penélop Cruz dans le rôle de Vera, pour cause d'indisponibilité, Pedro Almodovar a opté pour Elena Anaya (Parle avec elle, Mesrine : l'instinct de mort), dont le physique est manipulé avec perfection par le réalisateur, ainsi que par le personnage de Robert joué par Banderas. LA PIEL QUE HABITO possède une ambiance glaciale constante, accentuée par les décors kitch d'une dominante de blanc et propres de la demeure du personnage principal, ainsi que par la superbe musique qui coordonne parfaitement avec l'image et offrant une certaine allure de tableau au film, à travers des plans majestueux. LA PIEL QUE HABITO renouvelle donc l'horreur chirurgicale avec un film glaçant et fascinant, dont on ne cesse de repenser après le visionnage, qui pourrait devenir culte et qui pimente la carrière jusque là monotone du réalisateur.

Antonio Banderas en pleine expérience

Antonio Banderas et Elena Anaya

Elena Anaya sous le regard d'Antonio Banderas

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