lundi 2 avril 2012

Source Code

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous parler de SOURCE CODE, un film américain réalisé en 2011 par Duncan Jones, après son premier film Moon, réalisé en 2009.


Titre : Source Code
Réalisation : Duncan Jones
Acteurs : Jake Gyllenhaal, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright, Michael Arden...
Année de sortie : 2011
Genre : Science-fiction

Synopsis : Colter Stevens, membre d'un projet expérimental top secret, appelé Source Code, est envoyé dans le passé pour revivre en boucle les huit dernières minutes du passager d'un train avant qu'il n'explose. Sa mission : identifier les auteurs de l'attentat afin de prévenir une nouvelle attaque. La course contre la montre commence...

Infos utiles : SOURCE CODE est en partie produit par Vendôme Pictures, une petite maison de production française, fondée par Philippe Rousselet ainsi que par le présentateur télé Arthur. Topher Grace (Spider-man 3, That '70s Show) devait à l'origine interpréter le rôle de Colter, avant de céder sa place à Jake Gyllenhaal.

Ma critique : SOURCE CODE est le deuxième long-métrage de Duncan Jones, le fils du célèbre chanteur anglais David Bowie, après son premier coup de maître, Moon, magistralement interprété par Sam Rockwell (Confessions d'un homme dangereux, Iron Man 2), et qui affirmait les débuts du jeune réalisateur dans la science-fiction. Après ce premier essai incroyable, déjà perfectionniste, malheureusement sortit en Direct to DVD, le cinéaste peut s'offrir une sortie en salle avec SOURCE CODE, au scénario prometteur, deux ans seulement après Moon. Avec un budget plus large mais toujours restreint, il se débrouille parfaitement  à s'appuyer sur une question qui semble tourmenter l'esprit du jeune réalisateur, celle de l'utilisation de l'homme à son insu, à des fins technologiques et humanitaires. Duncan Jones livre avec SOURCE CODE un thriller psychologique sur fond de science-fiction, qui a le mérite d'être construit par un scénario purement original, ce qui change des actuels remakes, suites ou préquelles, réalisés par des cinéastes pour la plupart en manque d'inspiration, à l'inverse totale du jeune fils Bowie. Après un générique sur des plans aériens majestueux de Chicago, mettant en avant la densité des moyens de transports et de la population américaine, Jones place le spectateur au même niveau que le personnage principal, qui ne sait qui il est, où il est, ni qu'est ce qu'il y fait. On découvre alors ces réponses en même temps que lui, le spectateur étant manipulé par le réalisateur tout autant qu'il le fait avec son personnage. Après une explication brève mais efficace de la situation, le spectateur, toujours du point de vue interne, va mener l'enquête, comme le héros, tout au long du film, prenant le temps de s'interroger sur chaque détail d'une même scène qu'il va revivre plusieurs fois. Jones parvient à maintenir le spectateur en haleine dans un huit-clos mobile, avec des actions diversifiées, et une intensité des dialogues toujours constante. On retrouve dans SOURCE CODE de nouveau un jeune acteur, plus célèbre cependant que le héros de Moon, Jake Gyllenhaal, au physique avantageux, parfait dans un costume aux couleurs métalliques, qui sait alterner entre blockbusters, comme Prince of Persia ou Le Jour d'après et films au public plus restreint, comme l'incontournable Zodiac, ou encore le film qui lança sa carrière, alors encore jeune, le sublime Donnie Darko. Gyllenhaal, au top de sa forme, interprète de façon irréprochable - comme on aimerait davantage le voir - un personnage intensif et bouleversent, avec toujours cette touche de fine ironie qui lui est propre.  On retrouve Michelle Monaghan (Mission Impossible : Protocole Fantôme, Date limite) dans le rôle de sa femme, Vera Farmiga (Les infiltrés, Esther) et Jeffrey Wright (Broken flowers, Quantum of solace), qui n'apportent aucune véritable présence en plus de celle imposante de Gyllenhaal, mais qui fondent comme il le faut le contexte infernal de la situation du héros. On retrouve ici, comme dans Moon, où le grand Kevin Spacey (Usual Suspect, Las Vegas 21) prêtait seulement sa voix au robot, un autre acteur absent de l'écran mais présent par sa voix, Scott Bakula (American Beauty, Chuk), prêtant sa voix au père du héros, au moment de l'appel.  SOURCE CODE dispose d'une image numérique tout à fait remarquable, apportant au film un aspect technologique et moderne. La seule chose que l'on pourrait reprocher au cinéaste, c'est de ne pas avoir de nouveau fait appel à un grand compositeur pour la bande originale du film, comme la superbe musique du film Moon, du compositeur Clint Mansell, connu pour ses bandes originales de Donnie Darko et Requiem for a dream. Le film s'achève avec une fin quelque peu complexe mais laissant court à l'imagination du spectateur, de la même manière que le premier film du réalistaur. Duncan Jones, de façon très perfectionniste, réalise avec SOURCE CODE un thriller futuriste original et riche, qui ne laisse pas indifférent, et qui promet une longue carrière au jeune cinéaste, qui le mérite largement.

CLIQUEZ ICI pour découvrir le site officiel de SOURCE CODE.


Jake Gyllenhaal nous a impressionné en 2012 en interprétant de façon magistrale et inattendue le rôle d'un tueur en série fou et assoiffé de sang dans le clip de la chanson "Time to dance" du super groupe français The shoes, prouvant la capacité du jeune acteur à interpréter diverses rôles, et ceux-ci d'une certaine profondeur. Ce clip d'environ huit minutes, à travers une image granuleuse et colorée sublime, exprime les tréfonds d'un homme physiquement normal, mais intérieurement rempli d'une rage extrême, d'une façon rarement exploitée dans le cinéma.

Voici le clip :

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