Archéologie : leur ADN est formel, les amants de Pompéi étaient des hommes

Figée par l'éruption du Vésuve il y a deux millénaires, leur apparente étreinte avait laissé le champ libre à beaucoup de théories. Mais, du coup, étaient-ils vraiment amants ? 

Des analyses ADN ont permis de déterminer que les «amants de Pompéi» étaient des hommes.
Des analyses ADN ont permis de déterminer que les «amants de Pompéi» étaient des hommes. MARIO LAPORTA / AFP

    Leur mystérieuse étreinte a levé une partie de son mystère. Près de deux millénaires après l'éruption du Vésuve qui a figé la ville romaine en 79 après JC, des analyses ADN ont permis de déterminer que les célèbres «amants de Pompéi» étaient deux hommes. Une découverte que l'on doit à Massimo Osanna, directeur des fouilles du site italien, qui a supervisé les relevés effectués sur les deux personnes figés dans la poussière volcanique.

    De là à en déduire qu'elles formaient un couple gay... «On ne peut pas affirmer que les deux personnages étaient amants, mais compte tenu de leur position, on peut le supposer, estime l'archéologue, interrogé par le «Corriere del Mezzogiorno». Cependant, il est difficile de le déterminer avec certitude.» Les analyses montrent également qu'ils n'appartenaient pas à la même famille et étaient âgés de 18 et 20 ans lors de leur décès.

    Une découverte qui va à l'encontre des théories qui circulaient jusqu'à présent. Exhumés des restes de la ville en 1922, les deux corps avaient été présentés par le régime fasciste de Mussolini comme un couple hétérosexuel. Mais pour le scientifique à l'origine de leur découverte, Vittorio Spinazzola, il s'agissait au contraire d'une mère et de sa fille. Cent ans plus tard, ces deux hypothèses sont balayées par les avancées de la science.