En défense de l’islam

La liberté de circulation des personnes, la tolérance religieuse, sont des principes majeurs du libéralisme. L’immigration a ses inconvénients, si elle a ses avantages. Mais renier nos principes et nos valeurs historiques ne peut se faire qu’au prix d’un affaiblissement. — « L’autorité ne doit jamais proscrire une religion, même quand elle la croit dangereuse, écrivait Benjamin Constant. Qu’elle punisse les actions coupables qu’une religion fait commettre, non comme actions religieuses, mais comme actions coupables : elle parviendra facilement à les réprimer. Si elle les attaquait comme religieuses, elle en ferait un devoir, et si elle voulait remonter jusqu’à l’opinion qui en est la source, elle s’engagerait dans un labyrinthe de vexations et d’iniquités, qui n’aurait plus de terme. »

Réconcilier les irréconciliables

Solutionner les haines nationales, raciales, religieuses, peut se faire en s’appuyant sur le témoignage de l’histoire. Plusieurs auteurs de la tradition libérale française ont œuvré, en leur temps, à la réconciliation entre catholiques irlandais et anglicans, entre Noirs et Blancs aux États-Unis, notamment, et peuvent nous fournir des idées.

Le pacifisme libéral du Nouveau Cynée (1623)

Au début du XVIIe siècle, la guerre est conçue par les meilleurs esprits comme un horizon indépassable. Hors de son temps, un auteur obscur, Émeric Crucé, publie pourtant en 1623 un ouvrage intitulé ‘Le Nouveau Cynée ou Discours des occasions et moyens d’établir une paix générale et la liberté du commerce partout le monde’. Dans ce livre, il réclame la constitution d’une instance internationale d’arbitrage et de résolution des conflits qui puisse garantir la paix ainsi que la liberté des transactions.  

Benjamin Constant, penseur de la religion

Pendant plus de quarante ans, Benjamin Constant a travaillé avec intermittence à la grande étude publiée à la toute fin de sa vie sur les religions. Cette somme en cinq volumes, parue sous le titre De la Religion, est désormais disponible dans la grande édition critique des Œuvres complètes. Elle présente une facette oubliée, mais parfaitement jointe aux autres, de la pensée de ce grand philosophe du libéralisme.

L’Europe et la Chine

Pour la Revue des Deux-Mondes, Michel Chevalier raconte en 1840 les ambitions des Anglais en Chine et dans l’Extrême-Orient. La pensée d’unir la civilisation de l’Orient et de l’Occident, et surtout ces pôles majeurs que sont l’Europe et la Chine, est, dit-il, l’une des plus importantes qui soit, et elle doit sous peu révolutionner le monde. Selon lui, les progrès économiques, sociaux et politiques qu’amène de manière croissante la liberté en Europe, ne peuvent suffire seuls à satisfaire les passions et l’enthousiasme naturel de ces peuples. Les Européens doivent pénétrer en Chine et ouvrir le monde : c’est le vœu de la Providence.

Rapport sur le mémoire de M. Macarel, touchant la constitution et l’état de la propriété dans l’Algérie à l’époque de la conquête des Français

Devant l’Académie des sciences morales et politiques, Gustave de Beaumont fait état de ses observations sur un récent mémoire de M. Macarel, consacré à la propriété en Algérie. Si les Français agiront en oppresseurs ou en conquérants sages et respectés, dépend avant tout des lois et mœurs qui dominent en Algérie à l’époque même où ils en ont renversé le gouvernement. De ce point de vue, il est certain que la notion de propriété privée existe dans le droit musulman, et c’est une réalité avec laquelle il faut nécessairement compter.

De la liberté humaine au point de vue moral, religieux, économique et politique

Convaincu que la défense de la liberté, et son succès pratique en France, ne peuvent être espérés à moins d’une conviction généralement partagée de ses mérites, Ambroise Clément creuse ici la notion même de la liberté, pour que son procès soit correctement instruit. Il écarte les sophismes et les sophistes, et trace l’idéal que doivent se donner la loi et le gouvernement, pour que la société soit libre, éclairée, et progressive, plutôt qu’asservie, décadente et démoralisée.

Face à l’État nounou, lire et relire Molinari

Plonger dans les textes de Gustave de Molinari ouvre un nombre incalculable de réflexions sur la nature et les limites de l’État, le rôle du droit dans une société de liberté, la place à donner à la morale et à la religion, le primat de la personne humaine, l’échange libre comme pivot central d’une société harmonieuse, sur la démocratie, la guerre et la paix.