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L’ONU évoque des « éléments de génocide » contre les Rohingya en Birmanie

Le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme demande à la communauté internationale de « prendre les actions appropriées pour mettre un terme » au massacre de cette communauté musulmane.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 décembre 2017 à 13h19, modifié le 05 décembre 2017 à 13h19

Temps de Lecture 1 min.

Le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a estimé, mardi 5 décembre, qu’il existait des « éléments de génocide » visant les Rohingya en Birmanie. Cette déclaration marque une nouvelle étape franchie par les Nations unies dans la condamnation des violences infligées aux membres de cette communauté musulmane.

« Considérant la discrimination systématique dont sont victimes les Rohingya (…) les tortures ou mauvais traitements (…) les déplacements forcés et la destruction systématique des villages (…) est-ce que quelqu’un peut nier la présence possible d’éléments de génocide ? », a ainsi demandé Zeid Ra’ad Al Hussein, lors d’une session spéciale du Conseil des droits de l’homme à Genève.

Condamnant les attaques « massives, systématiques et d’une brutalité choquante » visant cette communauté, il a demandé aux 47 Etats membres du Conseil « de prendre les actions appropriées pour mettre un terme maintenant à cette folie ».

« Epuration ethnique »

Quelque 626 000 Rohingya, soit plus de la moitié de cette communauté musulmane concentrée dans le nord de l’Etat Rakhine (ouest de la Birmanie), se sont réfugiés au Bangladesh depuis fin août. Les Rohingya sont la plus grande population apatride du monde.

L’ONU a déjà dénoncé à plusieurs reprises une « épuration ethnique » menée par les autorités birmanes, majoritairement bouddhistes. L’armée se défend en affirmant qu’elle doit faire face à une rébellion d’extrémistes musulmans.

Le haut commissaire a regretté que l’accès à l’Etat Rakhine n’ait pas été accordé à ses enquêteurs. Il a demandé au Conseil de recommander à l’Assemblée générale de l’ONU de mettre sur pied un « nouveau mécanisme impartial et indépendant (…) pour aider des enquêtes criminelles individuelles sur les responsables ».

M. Zeid a rappelé qu’il avait à plusieurs reprises signalé au Conseil des droits de l’homme et au Conseil de sécurité de l’ONU des signalements persistants de graves violations des droits de l’homme par les forces de sécurité birmanes.

Evoquant l’accord signé en novembre entre le Bangladesh et la Birmanie pour le retour « dans les deux mois » des Rohingya en Birmanie, le haut commissaire a mis en garde contre un rapatriement prématuré :

« Il doit être clair qu’aucun retour de réfugiés ne pourra intervenir sans une surveillance étroite des droits humains sur le terrain afin de leur assurer des conditions de vie dignes et en totale sécurité »

Le Monde avec AFP

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