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Trois mises en examen pour escroquerie dans l'affaire du Stade français

Les trois personnes, dont l'identité n'a pas été précisée, ont été mises en examen pour "escroquerie en bande organisée" et "faux et usage de faux".

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 24 juin 2011 à 22h30, modifié le 24 juin 2011 à 22h32

Temps de Lecture 2 min.

Bernard Laporte et Max Guazzini, deux figures historiques du Stade français.

Trois personnes ont été mises en examen, vendredi 24 juin, à Paris, dans l'affaire d'escroquerie dont aurait été victime le club de rugby le Stade français, a-t-on appris de source judiciaire. Les trois personnes, dont l'identité n'a pas été précisée, ont été mises en examen pour "escroquerie en bande organisée" et "faux et usage de faux".

Deux d'entre elles ont été placées en détention provisoire avant un prochain débat différé devant le juge des libertés et de la détention (JLD). La troisième a été placée sous contrôle judiciaire. Le parquet de Paris avait ouvert un peu plus tôt une information judiciaire.

JUSQU'À LUNDI POUR COMBLER LE DÉFICIT DU CLUB

Les dirigeants du club ont porté plainte en milieu de semaine pour escroquerie à l'encontre de la Facem, une fondation canadienne d'aide à l'enfance présentée comme le futur repreneur du club parisien et qui lui avait promis 12 millions d'euros. Depuis, le club est en péril. A nouveau convoqué par la Direction nationale d'aide, de contrôle et de gestion (DNACG), il a jusqu'à lundi pour combler son déficit, estimé à plus de 5 millions d'euros, et pour présenter un budget prévisionnel viable.

L'enquête a permis l'interpellation cette semaine de trois personnes, deux se présentant comme des représentants ou des intermédiaires de la Facem, et un troisième comme le dirigeant d'une société de conseil.

La ministre des sports, Chantal Jouanno, a reçu, jeudi, Bernard Laporte et Max Guazzini, respectivement administrateur et président du Stade français, pour "faire le point sur la situation du Stade français et voir comment on peut aider à le sauver". "En tant que ministre des sports, si je me désintéressais du Stade français, je serais en faute. Mais ce n'est pas le rôle du ministre des sports de trouver des partenaires", a-t-elle dit.

DELANOË SOUTIENT LE CLUB

Dans un communiqué publié vendredi, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, apporte son soutien aux dirigeants du Stade français, tout en soulignant qu'il ne peut pas le soutenir financièrement. "S'il n'est pas juridiquement possible à une collectivité publique d'intervenir sur le plan financier pour combler des dettes ou recapitaliser un club, la Ville s'efforce en revanche de soutenir les recherches engagées par les dirigeants du Stade français pour trouver de nouveaux actionnaires", déclare le maire de Paris. "Le Stade français a beaucoup fait pour le développement et le rayonnement du rugby depuis une quinzaine d'années. Sa place se situe évidemment dans l'élite nationale. Toute autre issue constituerait un gâchis incompréhensible", ajoute Bertrand Delanoë.

La Facem s'était engagée auprès de Bernard Laporte à refinancer le club à hauteur de 12 millions d'euros, mais l'argent n'a jamais été versé. L'ancien secrétaire d'Etat aux sports, qui avait déposé de l'argent en garantie, estime avoir subi un préjudice d'environ 180 000 euros. "Il est apparu que les documents et garanties fournis par la Facem Corporation, à l'enseigne d'une grande banque internationale, étaient des faux", a dit de son côté Max Guazzini.

Du fait de cette possible escroquerie, le Stade français pourrait se retrouver à nouveau menacé par une rétrogradation financière décidée par la DNACG. En mai, au moment de présenter ses comptes, il manquait au club près de 5 millions d'euros, une somme que devait lui apporter Sportys, sa régie publicitaire, actuellement en redressement judiciaire.

Le Monde avec AFP et Reuters

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