Avec «Escape», RMC Découverte lance une chasse à l’homme géante

Onze participants se sont mis dans la peau de fugitifs pendant 21 jours pour échapper à une équipe d’anciens flics.

 Dans « Escape, 21 jours pour disparaître », la cavale devient un jeu télé.
Dans « Escape, 21 jours pour disparaître », la cavale devient un jeu télé. ABACApress/Jerome Dominé

    Hasard du calendrier, c'est une semaine après la fin de cavale de Redoine Faïd que RMC Découverte lance son programme de chasse à l'homme géante, adapté d'un format anglais. Cinq équipes, dont quatre binômes, ont comme objectif de ne pas se faire repérer pendant 21 jours, sans aucun gain à la clé. A leur trousse : le « QG », composé d'anciens flics. Revue en détail d'un dispositif inédit qui pose question.

    Les enquêteurs sont-ils crédibles ?

    Oui. Pour garantir la crédibilité des enquêtes, la production a fait appel à un responsable de la BRI (brigade de recherche et d'intervention) encore en activité, qui tient à garder son anonymat. Tous les autres « chasseurs » sont d'anciens professionnels, tous hyperqualifiés dans leur domaine. A leur tête, il y a même Christophe Caupenne, ancien négociateur du Raid. C'est lui qui dirige un quartier général, implanté dans les studios de la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Sur le terrain, la production a également embauché des détectives privés et des anciens militaires.

    La production a-t-elle accès aux caméras de vidéosurveillance ?

    Non. Si dans la version originale, on voit de vraies images des caméras de surveillance qui quadrillent le territoire anglais, en France, c'est totalement interdit. Du coup, les équipes de production (un cadreur, un journaliste et un coordinateur) ont installé des caméras GoPro au moment où les candidats ont retiré de l'argent, sont passés par un péage ou devant une gare, à condition d'avoir eu l'autorisation en amont, sur le moment ou après coup. Aux enquêteurs de faire une simulation de réquisition pour les obtenir, dans un délai de 3 à 8 heures. Mais quand un candidat utilisait son téléphone, il était immédiatement géolocalisé.

    Les participants ont-ils pu préparer leur cavale ?

    Oui. Ils ont eu un mois et demi pour échafauder un plan digne d'un film d'action pour les plus imaginatifs. Certains ont acheté plusieurs smartphones afin de brouiller les pistes, d'autres ont carrément loué une voiture pour se fondre dans la masse dès le début de ce jeu d'aventure. Des dépenses à leur frais. La production leur a tout de même versé sur un compte ouvert pour l'occasion 400 € par équipe. Mais interdit pour eux de retirer plus de 50 € tous les deux jours, afin de leur compliquer la tâche. Autre consigne : ne pas rester plus de 48 heures au moment endroit.

    Les candidats ont-ils pu enfreindre la loi ?

    En principe, non. Dans la réalité, on voit plusieurs candidats se cacher à l'arrière de camionnettes, sans siège ni ceinture de sécurité. Des images utilisées par la production qui assure n'avoir eu aucun accident à déclarer et a ajouté un bandeau pour déconseiller aux téléspectateurs de reproduire ces situations. Pour éviter tout autre incident, un agent de sécurité veillait de loin sur les candidats une fois la nuit tombée. Un psychologue et un médecin étaient également à d'astreinte depuis Paris.