Apollo 18 (2011) de Gonzalo López-Gallego

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Officiellement, Apollo 17 fut le dernier voyage sur la lune organisé par la Nasa en 1972. La mission Apollo 18, annulée pour des raisons budgétaires, a en fait eu lieu secrètement l’année suivante. Les images qui en furent rapportées ont été retrouvées et mises en ligne sur un site internet. Elle révèlent une réalité que la NASA cache depuis 40 ans, expliquant la véritable raison pour laquelle aucun autre astronaute n'est retourné sur la lune depuis cette époque.

La vraie bonne idée de Apollo 18 est de se nourrir de faits réels, en l’occurrence l'annulation en 1970 des vols d'Apollo 18, 19 et 20 pour restrictions budgétaires, et d'en pervertir la cause.
Bienvenue dans le monde magique du found footage, qui une nouvelle fois, va vous démontrer par A+B que ce que vous allez voir est la vérité vraie. Une démarche qui trouve par ailleurs une certaine résonance dans les théories du complot, de celles qui, pour certaines, remettent carrément en question la véracité des missions lunaires américaines.
 
C'est par conséquent dans cet esprit de paranoïa qu'Apollo 18 construit sa nouvelle vérité, en démontrant qu'Apollo 17, n'a pas été le dernier vol pour la lune, comme le raconte l'histoire spatiale américaine. Les images proposées sont donc celles de la mission Apollo 18. En pleine guerre froide, l’équipage est censé installer sur la lune des systèmes de défense antimissiles contre l'Union Soviétique. Classée top secret -on comprend pourquoi à la fin- cette mission se déroule parfaitement jusqu'à sa partie lunaire. Progressivement, les pauvres cosmonautes vont découvrir qu'ils ne sont pas seuls sur l'astre sombre et hostile, et qu'on leur a caché le véritable objectif de leur mission. 


Pour être honnête, l'ensemble se révèle suffisamment réaliste pour susciter l'intérêt. Un voyage dans l'espace a en effet ce petit côté exotique qui intrigue assez pour se laisser entrainer. En revanche, contrairement à Alien, sans doute la référence cinématographique la plus évidente d'Apollo 18, le métrage ne fait pas vraiment peur, exception faite d'une scène ou deux, plutôt inquiétantes, un léger chouïa de gore et quelques petites tensions. Non, le film semble davantage obsédé par l'envie de faire croire à son énorme bobard que de provoquer de fortes émotions chez le spectateur. Un parti pris qui, malheureusement, subtilise tout le piquant que l'on est en droit d'attendre d'une telle entreprise. 

Esthétiquement, malgré une marque seventies de rigueur, c'est un peu le foutoir, entre les caméras embarquées, les super 8 à la main, et les véritables images d'archives, mais cela ne gomme en rien l'impression d'une réalité plausible. Sans trop en dire sur la source du problème que va rencontrer l'équipage, -parce que dans ces films il est toujours mieux d'en savoir le moins possible- le réalisateur Gonzalo López-Gallego entache quelque peu l'intégrité de la Nasa, d'un gouvernement américain un peu trop cachotier et sous-entend même en fin de métrage la possibilité que ces missions aient de graves conséquences sur terre. 

Si au final, le sujet s'avère intéressant, le capital trouille, argument principal du film me semble-t-il, demeure insuffisant et va décevoir les hardcore flippeurs. Pour les autres, le concept intrinsèque d'Apollo 18 demeure suffisamment ludique pour s'y intéresser durant 1 h 25.
N.T.

En bref : 
titre original : Apollo 18
pays d'origine : États-Unis / Canada
année de production :  2011
budget :  5 000 000 $
date sortie française : 5 octobre 2011
durée : 86 minutes
adrénomètre : ♥
note globale :  3/5

Le flip : Se rendre compte que l'on n'est pas seul dans sa combinaison...


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