Arda Para Subire

Cela veut dire
Brûle de t'élever
Attrape souvenirs personnel

Brûle de t’épiler

Juin 2009.

Je ne voulais pas le raconter mais après en avoir parlé à L. au déjeuner aujourd'hui pourquoi pas : l'autodérision c'est cool.

Depuis très longtemps je me rase le torse pour des raisons esthétiques. Assez méfiant des crèmes dépilatoires, j'entendais dire par ailleurs que la cire ça fait mal. J'utilisais donc le rasoir, un outil que je connais bien et facile d'utilisation mais qui a de nombreux inconvénients : de près le résultat est imparfait, la fréquence de repousse est rapide et les poils durcissent/piquent. C'est l'engrenage fatal, on se rase donc régulièrement et dans mon cas depuis plusieurs années.

Assumant publiquement cette manie ancienne, j'ai récolté incompréhension masculine, étonnement féminin et conseils en tout genre qui ont peu à peu modifié mon comportement. Il y a 2 ou 3 mois, je me suis enfin décidé à assumer mon torse d'homme viril, surfant sur la notion fabuleuse qu'est l’ubersexuel. Le sevrage du rasoir fut soudain et difficile mais je tins bon. Jusqu'à hier.

J'envie les hommes qui ont juste ce qu'il faut sur le torse ou ceux dont les poils plus nombreux mais très fins ou clairs parviennent à ce compromis gagnant entre beauté et masculinité. Je pense même que j'aurais pu être dans leur cas si si je ne m'étais pas rasé avec constance depuis toutes ces années.

Hier j'ai décidé de prendre un nouveau départ, d'arracher ces poils trop souvent coupés, épaissis. Une seule solution pour une repousse soyeuse et douce : l'arrachage à la cire. Me voilà donc transporté au rayon beauté féminine à la recherche des cires miracles; après quelques minutes de réflexion (crème dépilatoire, froide ou chaude?) je me décide enfin pour le kit  “42 bandes de cire froide pour bras et jambes”. La cire “épilation pour torse rasé depuis 7 ans mais non rasé depuis 3 mois” n'existe malheureusement pas.

Je crois que je ne me suis jamais infligé pareille douleur de toute ma vie. Après la première bande arrachée, j'avais deux idées en tête : courage, il faut souffrir pour être beau et, il m'en reste encore 6 ou 8 comme ça. (elles sont assez courtes et étroites). On en vient même à se dire qu'on prendrait bien de la c. ou cinq vodka burn pour affronter le restant de l'opération.

J'y suis finalement arrivé mais le simple contact avec ma chemise brûle. En attendant je dois éviter tout contact physique pendant 48 heures sous peine de me ruiner le torse et cela ne tombe pas très bien.

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