Maude Garrett une jeune pilote embarque à bord d’un bombardier B-17 avec un mystérieux sac contenant des documents classés top secret. Pendant le vol, elle et l’équipage vont devoir faire face à une embuscade japonaise ainsi qu’à une inquiétante entité maléfique.
Second long-métrage pour la réalisatrice néo-zélandaise Roseanne Liang qui nous replonge en pleine période de la Seconde Guerre Mondiale, avec une pointe de fantastique. Si vous vous attendiez à voir un film de guerre, vous faites fausse route. On ne la verra jamais car ce n’est pas là le principal élément du film. Sachant que la quasi intégralité du film est un huis clos se déroulant dans le B-17 (en dehors de la scène d’ouverture et le final), il ne faut pas être claustrophobe pour pouvoir apprécier le film.
Ce dernier est découpé en deux parties, la première nous permet de faire connaissance entre Maude Garrett et le reste de l’équipage (que des hommes, particulièrement misogynes et abjectes). Le film se focalise uniquement sur le personnage de Maude Garrett et il faut bien l’admettre, Chloë Grace Moretz s’en sort admirablement, d’autant plus qu’elle se retrouve dans une fâcheuse position, dans un tout petit compartiment de l’avion, à savoir une « tourelle ventrale » (une tourelle sphérique dotée de mitrailleuses, située sous l’appareil, permettant d’avoir une vue plongeante). Cette dernière se retrouve même seule face caméra pendant près de 45min (!) non-stop (on ne fera qu’entendre les autres membres d’équipage, elle-même ne les verra pas), une fâcheuse situation qui ne fera que renforcer la tension entre elle et les autres membres de l’équipage. Quant à la seconde partie, le film prend un virage à 180°C et vire dans le fantastique et nous rappellera un épisode de la célèbre série télévisée "La Quatrième Dimension" (à savoir "Nightmare at 20,000 Feet").
L’ensemble au final ressemble surtout à une Série B à travers laquelle la réalisatrice a voulu se faire plaisir. On devine le manque de moyen mais cela ne saute pas trop aux yeux. On aurait simplement aimé un scénario un tant soit peu réaliste et qui ne parte pas en vrille aussi facilement. Shadow in the Cloud (2021) à « le cul entre deux chaises », oscillant entre le film de guerre, le fantastique et le brûlot féministe (dépeignant des hommes cons, machistes & beaufs). Certes on appréciera le clin d’œil au "Memphis Belle" (célèbre B-17 utilisé dans les années 40) à travers la toute première apparition du B-17 "The Fool's Errand", enfin il faut reconnaître que non seulement Chloë Grace Moretz porte littéralement le film sur ses épaules, mais elle s’en sort remarquablement bien.
Sauf qu’il ne suffit d’avoir une ravissante héroïne badass & féministe, il faut aussi une intrigue convaincante, éviter les péripéties abracadabrantesques, des SFX à la hauteur (les gremlins sont particulièrement laids) et surtout, éviter l’abus de fond vert car cela décrédibilise l’ensemble.
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