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Sion 2026 attend sereinement la décision du Conseil fédéral

Jean-Philippe Rochat

«Le budget organisationnel est prêt dans ses moindres détails, neuf ans avant la manifestation. En Suisse, on parle argent avant de parler héritage.» Président du comité de la candidature Sion 2026 pour les Jeux olympiques d'hiver, l'avocat lausannois Jean-Philippe Rochat attend sereinement le verdict du Conseil fédéral, attendu mercredi prochain. Le gouvernement donnera sa décision de principe sur son soutien à une candidature suisse aux Jeux d'hiver qui se dérouleront dans neuf ans.

Depuis début août, date du dépôt officiel de la candidature par les promoteurs du projet et Swiss Olympic, un travail considérable a été accompli pour affiner le dossier. Jean-Philippe Rochat, qui s'exprimait mercredi soir au Musée olympique, devant une centaine d'invités de la société financière genevoise De Pury Pictet Turrettini, a évoqué les dernières évolutions, tout en rappelant les origines d'une candidature qui est aujourd'hui la somme de quatre initiatives (vaudoise, valaisanne et deux fois bernoises).

Le budget, donc. A 1,8 milliard de francs, il est substantiellement moins élevé que les candidatures précédentes, et pourrait même encore baisser avec l'aide des experts du CIO, qui veulent dégager des synergies et trouver des pistes d'économies. Tous les postes budgétaires ont été traités avec prudence, souligne Me Rochat. L'apport du CIO est inscrit à 400 millions, alors que l'expérience montre qu'il devrait être nettement plus élevé. Les provisions exigées par la Confédération sont très larges. Le budget a été audité sous toutes ses coutures. Tout compris, la part fédérale ne devrait pas excéder 1'milliards de francs, somme «disponible» puisque prévue pour des manifestations nationales qui n'auront finalement pas lieu, comme la future ex-exposition nationale en Suisse orientale.

Mais c'est surtout le peu d'investissements hors organisation (près de 90 millions de francs) qui fait la force du projet. Avec plus de 90% des infrastructures existantes, Sion 2026 veut radicalement trancher avec les Jeux hypertrophiés. A Kandersteg, le grand tremplin sera une structure provisoire. Le bob ira à Saint-Moritz, bien entendu. Et le patinage de vitesse? Un projet existe à Aigle, où une entreprise doit construire une halle, qui serait mise à disposition pour l'occasion. Si ce n'est pas possible, «nous demanderons au CIO si nous pouvons organiser la compétition en plein air», précise Jean-Philippe Rochat. Et si c'est non? «Nous irons à l'étranger, aux Pays-Bas ou en Allemagne. Pas question de faire une dépense somptuaire pour l'occasion.»