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L'ex-Poitou-Charentes au bord de la "banqueroute": des "attaques diffamatoires", selon Royal

Un audit de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes a mis au jour la "situation financière alarmante" de l'une des mariées, l'ex-Poitou-Charentes. Mise en cause, l'ex-présidente PS de la région Ségolène Royal "se réserve le droit de porter plainte".

Ségolène Royal "se réserve le droit de porter plainte" contre des propos qu'elle juge "diffamatoires". Un audit financier lancé par le nouveau président PS de la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC), Alain Rousset, et dont les résultats ont été publiés jeudi, met directement en cause l'ex-présidente du Poitou-Charentes.

"Le cabinet d'audit estime que la situation de la région Poitou-Charentes, au 31 décembre 2015, est alarmante. Ses retards de paiement, aujourd'hui, s'élèvent à 132 millions d'euros", a détaillé jeudi le vice-président de la commission des Finances d'ALPC, le PS Florent Boudié, lors de la présentation à la presse de cet audit mené par Ernst & Young.

Une incapacité à faire face aux charges

En plus de ces retards de paiement, ce rapport, qui porte sur la période 2013-2015, fait état de véritables "points noirs", comme une épargne "quasi-nulle" avec un taux net de 0,05%, l’existence d’emprunts à très forts risques, ainsi qu’une incapacité à faire face aux charges.

"Non seulement, on a mis à jour les dysfonctionnements, mais on est en train de les régler. D'abord, les factures qui n'étaient pas payées, et ensuite l'arrêt des politiques qui conduisaient à une inflation, et à cette bulle", a déclaré Alain Rousset, lors du point presse.

"Cavalerie budgétaire"

"Parlons clair, et franchement: sans la fusion de l'Aquitaine, du Limousin et du Poitou-Charentes, nous serions vraisemblablement en train de constater la faillite et la banqueroute d'une région, à savoir le Poitou-Charentes", a renchéri le président Les Républicains de la commission des Finances de la région, Olivier Chartier, parlant de "cavalerie budgétaire".

La ministre de l'Ecologie a dénoncé vendredi des "propos injustes et diffamatoires". Pour elle, c'est la réussite de ses politiques en Poitou-Charentes qui "dérange", avec notamment une décennie sans augmenter les impôts, ou prélever la taxe sur l'essence. Un second audit devrait être bientôt engagé. D’ici là, la commission des finances espère que l’ancienne présidente et son successeur viendront s’expliquer sur cette situation.

C. P. avec Thibaud Cheminant et Claire Ellien