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Sondage européennes : le Rassemblement national dépasse La République en marche

Jordan Bardella lors du meeting du Rassemblement national au Havre le 31 mars dernier.
Jordan Bardella lors du meeting du Rassemblement national au Havre le 31 mars dernier. © Edouard Richard / Hans Lucas / AFP
Yannick Vely , Mis à jour le

Pour la première fois depuis le début de notre sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud Radio, c’est le Rassemblement national qui est en tête (22,5%, +1). La liste menée par Jordan Bardella devance celle de La République en marche, qui cale à 22%.

A un peu plus d’un mois du scrutin, l’incertitude est totale. Ce vendredi, le Rassemblement national a même pris la tête de notre sondage sur les européennes Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud Radio, une première depuis le lancement de notre consultation quotidienne. Comme le rappelle Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, c’est une situation inédite : en 2014, le Front national a fait très tôt la course en tête alors qu’en 2009, c’est l’UMP que l’on retrouvait systématiquement en première position des différents sondages. La montée du Rassemblement national (22,5%, +1) s’explique par la mobilisation de l’électorat de Marine Le Pen du premier tour de la présidentielle de 2017 (+6), quand la participation globale, elle, chute à son score plancher de 41%. Et le RN pourra aussi compter sur une réserve de voix potentielles s’il n’y a pas de liste Gilets jaunes à l’élection européenne. 

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Pour autant, précise Frédéric Dabi, «l’hémorragie est stoppée par La République en Marche (22%, =)». «Le vote sanction chute sensiblement et la campagne s’européanise pour les Français qui s’expriment à travers le vote -53% des sondés voteront principalement pour des enjeux européens et non nationaux.» La liste menée par Nathalie Loiseau pourrait aussi profiter d’un effet union nationale liée à l’incendie de Notre-Dame de Paris, principal sujet de discussion des Français cette semaine. La participation a sensiblement chuté mais celle-ci pourrait remonter avec une accélération de la campagne dans le dernier mois, comme cela fut observé en 2014. 

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Les Républicains retrouvent leur plafond

Derrière le Rassemblement national et La République en Marche, la liste des Républicains menée par François-Xavier Bellamy confirme son embellie. Elle revient à son score plafond de fin mars (14%, +0,5), avec une progression chez les personnes âgées (+4) et chez les électeurs de François Fillon au premier tour de la présidentielle de 2014 (+4). 

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A gauche, cela bouge également cette semaine. «Si aucune liste ne dépasse les 10%, on observe un vrai dévissage de La France insoumise», explique Frédéric Dabi, principalement en raison d’«un électorat hautement abstentionniste parmi ceux qui ont voté Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle (35% de participation)». A 7% (=), la liste menée par Manon Aubry est désormais devancée par celle d’Europe Ecologie-Les Verts (8,5%, -0,5) et même menacée par celle de la liste Place publique-Parti socialiste (6,5%, =). Raphaël Glucksmann a d'ailleurs nettement pris le pas sur la liste menée par Benoit Hamon, engluée à 3% (=). 

A propos des marges d'erreur

La théorie statistique permet de mesurer l’incertitude à attacher à chaque résultat d’une enquête. Cette incertitude s’exprime par un intervalle de confiance situé de part et d’autre de la valeur observée et dans lequel la vraie valeur a une probabilité déterminée de se trouver. Cette incertitude, communément appelée «marge d’erreur», varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé. Lorsque l'écart entre deux listes est inférieur à cette marge d'erreur, l'ordre d'arrivée des deux listes est donc incertain.

La méthodologie et la marge d'erreur spécifiques à chaque sondage sont indiquées dans le rapport détaillé, publié chaque jour et disponible ci-dessus. L'Ifop précise bien que «les résultats de cette enquête doivent être interprétés comme une indication significative de l’état des rapports de force actuels» mais qu'ils ne constituent en aucun cas un «élément prédictif des résultats le jour du vote».

Pour consulter la méthodologie complète de l'enquête, cliquez ici.

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