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Elections européennes 2019
Agathe Dahyot / Le Monde

Elections européennes 2019 : comment le Rassemblement national vote au Parlement européen

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Publié le 10 mai 2019 à 14h00, modifié le 15 mai 2019 à 10h07

Le Rassemblement national (RN) a changé d’avis : depuis quelques mois, le parti de Marine Le Pen a renoncé à réclamer la sortie de l’Union européenne (UE), comme il le faisait depuis des années. Le RN souhaite désormais changer l’Europe de l’intérieur en réformant « en profondeur » ses institutions. Pour cela, il entend s’appuyer sur un Parlement européen « redéfini », qui pourrait « élaborer des textes » au « service des nations », peut-on lire dans son programme pour les élections européennes du 26 mai.

A quoi pourrait donc ressembler un Parlement dominé par le RN et ses alliés d’extrême droite ? Une vingtaine de parlementaires frontistes ont siégé ces cinq dernières années dans l’assemblée européenne et pris part à de nombreux votes cruciaux. Les Décodeurs ont épluché leurs scrutins.

Leurs prises de position sont sans équivoque : à Strasbourg, ils sont hostiles à la quasi-totalité des initiatives de l’UE, même sur les sujets que le parti défend à Paris, comme la défense des droits des femmes, l’écologie, la lutte contre l’évasion fiscale et le dumping social, ou même le renforcement des frontières extérieures de l’Europe.

Toutes les données utilisées pour cet article sont disponibles dans ce tableur, librement réutilisable à condition de créditer Les Décodeurs du Monde.

Environnement : ambitions minimales

Les eurodéputés RN ne goûtent guère aux supposés « diktats » de l’UE, même lorsqu’il s’agit de lutter contre le réchauffement climatique. Qu’il s’agisse de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’atteindre la neutralité carbone, de faire monter en puissance les énergies renouvelables ou de diminuer la pollution automobile, leur vote est quasi-systématiquement négatif. Et la justification toujours la même : l’Europe n’a pas à enfreindre la souveraineté des Etats en leur fixant des objectifs contraignants.

L’extrême droite française n’est guère plus enthousiaste avec le « paquet économie circulaire », le premier cadre européen unifié pour encourager le recyclage des déchets et la lutte contre le gaspillage : la plupart de ses députés s’abstiennent ou votent contre, refusant là encore à lier les mains des Etats avec des objectifs contraignants.

En revanche, ils n’hésitent pas à s’aligner sur le consensus du Parlement pour mettre fin à la pêche électrique ou repousser de cinq ans l’interdiction du glyphosate. Ils sont même allés au-delà de la directive proscrivant certains objets en plastique jetable à l’horizon 2021, en réclamant pour une généralisation de cette interdiction à tous les plastiques jetables en 2025.

Lire aussi : Derrière le virage écologique de Marine Le Pen, l’obsession de l’immigration

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Droits des femmes : conservatisme assumé

Si Marine Le Pen aime à se présenter en défenseuse des droits des femmes, ses députés à Strasbourg n’en ont jamais fait la démonstration éclatante. Contrairement à tous leurs collègues français, ils se sont opposés à la quasi-totalité des textes promouvant l’égalité femmes-hommes ou luttant contre les discriminations envers les minorités sexuelles.

« Au Parlement européen, l’intégralité des lois qui défendent les droits des femmes sont en réalité truffés de mesures pour aider les migrants et donc nous y sommes opposés »s’en justifiait récemment Marine Le Pen auprès de France 2. Or, si certains de ces textes recommandent effectivement de « prêter assistance aux femmes migrantes sans-papiers », en particulier lorsqu’elles sont victimes de violence domestique, ils défendent avant tout un meilleur accès à l’avortement et à la contraception, un renforcement de la lutte contre les stéréotypes de genre et les violences faites aux femmes, et des mesures de parité.

Pour expliquer leurs votes négatifs, les élus RN invoquent également une supposée « idéologie de genre », destructrice pour la famille traditionnelle, qui contaminerait les travées du Parlement européen.

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Démocratie : illibéralisme résolu

Les députés français d’extrême droite ont approuvé d’une seule voix la directive sur le secret des affaires, critiquée comme présentant des risques en matière d’investigation journalistique. Ils se sont également opposés, en vain, à une protection extensive des lanceurs d’alerte, en défendant avec la droite un amendement les obligeant à signaler au préalable toutes leurs informations par une voie interne à l’entreprise avant de s’adresser au grand public.

Le RN a également refusé d’approuver en mars 2018 un texte défendant la liberté de la presse, voté après l’assassinat de deux journalistes d’investigation à Malte et en Slovaquie et dans un contexte de prolifération des fausses informations. Il s’opposait à l’idée de promouvoir la vérification des faits par des « organisations tierces certifiées »et de faire sanctionner par la Commission européenne les Etats qui enfreignent la liberté et le pluralisme des médias.

Quelques mois plus tard, les eurodéputés RN ont refusé de condamner les dérives du régime de Viktor Orban en Hongrie, et ses atteintes répétées à l’Etat de droit.

Sur un tout autre sujet, ils ont également marqué leur défiance à l’égard des vaccins, en votant contre une résolution s’alarmant de la baisse de la couverture vaccinale et appelant les Etats à renforcer les obligations légales de vaccination.

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Numérique : neutralité du net et droits d’auteur

L’extrême droite française s’est montrée intransigeante sur la défense de la neutralité du net. Ce principe fondateur du réseau Internet impose que tous les sites soient considérés à égalité par les opérateurs téléphoniques, pour empêcher des traitements de faveur au profit des grosses plateformes. Les eurodéputés d’extrême droite ont défendu, à l’unisson de la gauche radicale et des écologistes, un amendement visant à imposer une neutralité stricte. Mais ils ont été mis en minorité par les autres groupes politiques, qui ont préféré une définition plus lâche, autorisant des pratiques comme le « zero rating » (quand des opérateurs proposent aux utilisateurs de naviguer sur des applications sans que cela soit décompté de leur forfait).

En revanche, le RN a voté sans trembler la très décriée directive sur le droit d’auteur, combattue à la fois par les géants du numérique et les défenseurs des libertés en ligne, qui y voient un potentiel outil de censure.

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Economie : protectionnisme et anti-libéralisme

Lorsqu’il s’agit d’économie, les élus RN sont fidèles à leurs principes protectionnistes : ils ont voté contre tous les traités de libre-échange négociés par l’UE (le Tafta/TTIP avec les Etats-Unis, le CETA avec le Canada, mais aussi les accords avec le Japon et Singapour) et approuvé un mécanisme de filtrage des investissements, censé permettre de protéger les secteurs stratégiques de l’économie européenne de prises de contrôle par des capitaux étrangers. Ils se sont également opposés aux directives sur la libéralisation du rail, qui ont imposé à la France la mise en concurrence de la SNCF sur le transport ferroviaire de voyageurs.

Ils se montrés étonnamment moins enthousiastes sur la disparition des frais d’itinérance (le « roaming »), une mesure pourtant consensuelle qui a permis de réduire les surcoûts payés par les usagers de téléphone en traversant les frontières européennes : la plupart ont voté pour le règlement télécoms en 2015, qui fixait cet objectif, mais se sont abstenus lorsqu’il a fallu acter l’entrée en vigueur de la mesure, en 2017, par crainte que les opérateurs télécoms ne répercutent leur manque à gagner sur le prix des forfaits.

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Droits sociaux : aux abonnés absents

Grand pourfendeur du dumping social encouragé par l’UE, le RN s’est opposé à la plupart des initiatives visant à le combattre. Ses élus se sont abstenus lors du vote sur la révision de la directive sur le travail détaché promue par Emmanuel Macron, jugée insuffisante pour combattre un problème plus profond. Ils ont rejeté la création de la nouvelle autorité européenne du travail, chargée de détecter les fraudes à la mobilité des travailleurs, et le socle européen des droits sociaux, qui encourage une harmonisation des règles du travail et de la protection sociale à travers le continent.

En revanche, le RN a approuvé la réforme du transport routier, censée protéger les chauffeurs et combattre les abus des employeurs, en limitant les opérations de cabotage (livraison d’un point à un autre dans un même pays, par un camion venu de l’étranger).

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Evasion fiscale : timorés

Le clan le Pen a toujours été ambigü à l’égard de l’évasion fiscale : souvent prompt à dénoncer les ravages d’une « mondialisation sauvage » guidée par la « grande finance », Jean-Marie, Marine et leurs proches ont été visés par plusieurs enquêtesimpliquant des paradis fiscaux.

L’attitude des élus RN au Parlement européen est tout aussi équivoque, puisqu’ils se sont abstenus, ou ont rejeté, la majorité des textes luttant contre la fraude fiscale, le blanchiment et l’optimisation des multinationales.

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Migrations et sécurité : contre toute initiative

La question migratoire est au coeur du paradoxe qui traverse l’ambition européenne de Marine Le Pen : comment s’allier avec les souverainistes de pays aussi différents que la Hongrie et l’Italie, avec qui elle partage certes le même agenda anti-immigration, mais qui ont chacun des intérêts nationaux souvent incompatibles avec ceux de la France ? Sur quel genre de compromis pourrait s’entendre une coalition d’extrême droite au Parlement européen au moment de définir une politique migratoire ?

Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que les élus français du Rassemblement national votent systématiquement contre toutes les initiatives européennes en la matière. Ils se sont opposés assez logiquement au système de répartition par quotas des migrants arrivés en Italie, en Grèce et en Hongrie lors de la crise migratoire de 2015. Mais ils ont également rejeté la création de l’agence des garde-frontières et des garde-côtes et le renforcement des moyens pour renforcer la protection des frontières extérieures de l’Europe, en brandissant l’argument classique de la souveraineté des Etats. La même logique les a conduit à s’opposer à la création du parquet européen, chargé de lutter contre la corruption, les fraudes à la TVA ou le détournement de subventions.

L’extrême droite européenne s’est largement abstenue sur la réforme du système d’information de Schengen, pourtant pensée pour renforcer la coopération en matière de lutte antiterroriste et faciliter l’application des décisions de retour des migrants irréguliers, en arguant qu’elle était insuffisante. Elle a également rejeté la création du fichier des passagers aériens PNR, estimant qu’il s’agissait d’un outil inefficace contre le terrorisme, qui pouvait devenir un mécanisme de surveillance de masse.

Les souverainistes se sont également mis d’accord pour défendre la criminalisation de toute aide apportée aux migrants irréguliers, y compris les sauvetages en mer et en montagne des militants et des ONG.

En revanche, une petite divergence s’est esquissée en 2017, lorsque le RN s’est opposé au lancement de la réforme système d’asile de Dublin III, à bout de souffle, alors que ses alliés de la Ligue italienne, moins catégoriques, s’abstenaient.

Lire aussi : La difficile campagne de séduction de Marine Le Pen pour une alliance des nationalistes en Europe

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Quid des troupes de Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan ?

Au Parlement de Strasbourg, sept députés élus sous la bannière du Front national en 2014 l’ont quitté en cours de mandature : Florian Philippot et deux de ses proches sont désormais étiquettés « Les Patriotes », Bernard Monot et Sylvie Goddyn ont rejoint Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, tandis que Joëlle Bergeron et Aymeric Chauprade siègent comme indépendants.

Leurs votes sont assez proches de ceux de leurs ex-collègues RN, à quelques rares exceptions :

  • Les Patriotes ont des positions légèrement plus ambitieuses sur l’environnement, se prononçant notamment pour une interdiction immédiate du glyphosate et des normes automobiles plus draconiennes. Ils ont voté pour l’obligation vaccinale et se sont divisés sur le mécanisme de filtrage des investissements étrangers.
  • Debout la France a voté pour le congé parental minimal de dix jours.

Méthodologie

Pour cette série, nous avons choisi 56 textes importants sur lesquels le Parlement européen a été amené à se prononcer – à cause des votes multiples sur certains sujets (première lecture, deuxième lecture, vote sur certains amendements), le nombre total de votes étudiés s'élève à 91. Il s'agit d'un choix éditorial subjectif qui ne reflète bien entendu pas l'ensemble du travail parlementaire lors de la législature 2014-2019.

Dès qu'un eurodéputé n'a pas pris part à un vote, nous l'avons considéré comme absent – qu'il ait été réellement absent de l'hémicycle, ou n'ait simplement pas pris part au vote. Lorsque le député a justifié son absence auprès du Parlement (généralement pour un congé maladie), nous avons fait figurer la mention « Absent, mais excusé ».

Il est fréquent que des eurodéputés se trompent lors de leur vote et enregistrent par la suite une correction de vote auprès du Parlement. Même si ces corrections ne changent pas l'issue du vote, nous avons décidé de les intégrer, car elles permettent d'avoir une vision plus fidèle des positions défendues par chaque élu.

Pour reconstituer la position d'un député sur un texte, il nous a parfois fallu étudier ses votes sur divers amendements. Pour chaque texte, le détail des votes considérés est développé en fin d'article.

Les explications de vote sont issues des prises de parole publiques des eurodéputés, ou des explications écrites consultables sur leur page sur le site du Parlement européen.

Voici le détail de chacun des votes étudiés (que vous pouvez explorer dans ce tableur) :

Objectifs de développement des énergies renouvelables

Dans le cadre de la directive énergies renouvelables, la Commission européenne a proposé de porter la consommation européenne de ces énergies à 27 % à l'horizon 2030.

Le 17 janvier 2018, le Parlement a donné une première fois son avis, en relevant l'objectif à 35 %. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 339 souhaitaient aller plus loin, en portant l'ambition à 45 %. → Consulter le détail des votes

Le 13 novembre 2018, suivant un compromis trouvé avec les Etats et la Commission, le Parlement européen a voté définitivement pour un objectif légèrement diminué de 32 %. Certains eurodéputés ont refusé ce texte ou se sont abstenus, soit parce qu'il était trop ambitieux, soit parce qu'il ne l'était pas assez. → Consulter le détail des votes

Objectifs climatiques européens

Le 25 octobre 2018, le Parlement européen a voté une recommandation de négociation en vue de la COP24 à Katowice, invitant l'UE à relever ses engagements climatiques internationaux. Le texte réclame une baisse de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et une neutralité carbone à l'horizon 2050.

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 2 refusaient à la fois les 55 % et la neutralité carbone. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté le paragraphe 9-1 de la résolution étaient favorables à l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté le paragraphe 9-2 de la résolution étaient favorables à l'objectif de réduction de 55 % des émissions d'ici 2030. → Consulter le détail des votes

Le 14 mars 2019, le Parlement européen a voté une résolution sur la stratégique climatique européenne. Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 25/26 étaient favorables à relever les objectifs européens à - 55 % d'émissions en 2030. → Consulter le détail des votes

Normes anti-pollution des voitures

Dans le cadre de la définition des nouvelles normes anti-pollution des véhicules particuliers et des utilitaires légers pour la période 2021-2030, la Commission européenne a proposé un objectif modeste de diminution de 30 % des émissions de gaz à effet de serre.

Le 3 octobre 2018, le Parlement européen a voté pour un objectif plus ambitieux de - 40 %. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés favorables à l'objectif de - 40 % pour les véhicules particuliers ont voté l'amendement 81/95-a. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés favorables à l'objectif de - 40 % pour les utilitaires légers ont voté l'amendement 81/95-b. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 28-a souhaitaient aller plus loin, en portant l'ambition à - 45 %. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 83/93 souhaitaient aller encore plus loin, en portant l'ambition à - 50 %. → Consulter le détail des votes

Le 27 mars 2019, suivant un compromis trouvé avec les Etats et la Commission, le Parlement européen a voté définitivement pour un objectif légèrement diminué de - 37,5 %. → Consulter le détail des votes

Normes anti-pollution des camions

Dans le cadre de la définition des premières normes anti-pollution pour le transport routier de marchandises, la Commission européenne a proposé un objectif modeste de diminution de 15 % des émissions de CO2 d'ici 2025, et de 30 % d'ici 2030.

Le Parlement européen a voté sur ce texte le 14 novembre 2018.

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 36 approuvaient l'objectif de - 20 % en 2025. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 37 approuvaient l'objectif de - 35 % en 2030. → Consulter le détail des votes

Le texte adopté en première lecture par le Parlement prévoyait donc des objectifs plus ambitieux que la Commission : - 20 % en 2025 puis - 35 % en 2030.  → Consulter le détail des votes

Le 18 avril 2019, à l'issue d'un compromis avec la Commission et les Etats, le Parlement européen a finalement approuvé une version moins ambitieuse du texte, prévoyant - 15 % en 2025 et - 30 % en 2030. → Consulter le détail des votes

Glyphosate

Le 24 octobre 2017, le Parlement européen a voté une résolution réclamant l'élimination progressive du glyphosate sous cinq ans. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 2 réclamaient une interdiction immédiate de l'herbicide. → Consulter le détail des votes

Un autre vote a eu lieu le 16 janvier 2019, à l'occasion de l'examen du rapport sur les Monsanto Papers. Un amendement du groupe GUE/NGL appelant à l'interdiction immédiate du glyphosate a été rejeté à une large majorité. La plupart des eurodéputés défavorables au glyphosate, comme les écologistes, ont refusé de voter cet amendement, car la mesure n'avait aucune chance d'être adoptée en séance plénière. Nous n'avons donc pas tenu compte de ce vote.

Pêche électrique

Le 16 janvier 2018, le Parlement européen a voté la réforme de la pêche. L'amendement 303/349 prévoit l'interdiction complète de la pêche électrique. → Consulter le détail des votes

La réforme de la pêche a été définitivement adoptée le 16 avril. → Consulter le détail des votes

Interdiction des produits en plastique jetables

Le 24 octobre 2018, le Parlement européen a voté pour interdire certains produits en plastique à usage unique en 2021. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté pour l'amendement 149 réclamaient en outre une nouvelle directive d'ici 2025 pour généraliser cette interdiction à tous les plastiques à usage unique. → Consulter le détail des votes

Le texte a été définitivement adopté le 27 mars 2019. → Consulter le détail des votes

Economie circulaire

Le 18 avril 2018, le Parlement européen a adopté le « paquet économie circulaire », qui contient quatre directives visant à encourager la réduction, le recyclage et la réutilisation des déchets :

Accords commerciaux

Le 8 juillet 2015, le Parlement européen a voté une résolution contenant des recommandations de négociation pour la Commission européenne au sujet de la négociation du Traité transatlantique Tafta/TTIP, qui est alors en cours. Ce texte est favorable à la conclusion du traité, mais réclame davantage de transparence dans la négociation et pose un certain nombre de lignes rouges, comme le respect des normes européennes ou la réforme du mécanisme d'arbitrage privé (ISDS). → Consulter le détail des votes

Le 15 février 2017, le Parlement européen a ratifié l'Accord économique et commercial global (AECG) entre l'Union européenne et le Canada, plus connu sous son acronyme anglais CETA. → Consulter le détail des votes

Le 12 décembre 2018, le Parlement européen a ratifié l'accord commercial UE-Japon. → Consulter le détail des votes

Le 13 février 2019, le Parlement européen a ratifié l'accord commercial UE-Singapour. → Consulter le détail des votes

Le 14 mars 2019, le Parlement européen s'est prononcé sur le projet de mandat pour la nouvelle négociation commerciale entre l'UE et les Etats-Unis, soumis par la Commission européenne.

Les eurodéputés qui ont voté pour l'amendement 44 refusaient l'ouverture de la négociation. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté pour l'amendement 5 refusaient le mandat de négociation proposé par la Commission européenne. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté pour la résolution amendée étaient favorables à la négociation sur le principe, mais pas au mandat proposé par la Commission européenne. → Consulter le détail des votes

Secret des affaires

Le vote solennel sur la directive sur le secret des affaires a eu lieu le 14 avril 2016. Le texte final avait subi des aménagements pour protéger les journalistes et les lanceurs d'alerte. → Consulter le détail des votes

Libéralisation du rail

Le 14 décembre 2016, le Parlement européen a voté à main levée le quatrième « paquet ferroviaire », qui contenait notamment deux directives finalisant le processus d'ouverture à la concurrence des transports sur rail dans l'UE.

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 1/2/3/8 souhaitaient rejeter la première directive, sur l'ouverture du marché des services nationaux de transport de voyageurs par chemin de fer. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 1/2/3/4 souhaitaient rejeter la deuxième directive, sur l'espace ferroviaire unique européen. → Consulter le détail des votes

Filtrage des investissements étrangers

Le 14 février 2019, le Parlement européen a approuvé un mécanisme de filtrage des investissements étrangers, pour pouvoir protéger les secteurs stratégiques de l'économie européenne. → Consulter le détail des votes

Elimination des frais d'itinérance téléphonique (roaming)

Le 3 avril 2014, le Parlement européen a voté le règlement sur le marché unique européen des communications électroniques, prévoyant notamment la suppression des « frais d'itinérance de détail » à compter du 15 décembre 2015. → Consulter le détail des votes

Le règlement a été définitivement adopté à main levée le 27 octobre 2015.

Le 6 avril 2017, le Parlement européen a concrétisé le calendrier de cette mesure, en fixant à juin 2017 la disparition des frais de « roaming ». → Consulter le détail des votes

Neutralité du net

Le 27 octobre 2015, le Parlement européen a adopté à main levée le règlement sur le marché unique européen des communications électroniques, qui inscrit notamment dans la législation européenne la protection de la neutralité du net.

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 1 souhaitaient rejeter le texte, soit parce qu'ils jugeaient la définition de la neutralité du net trop fragile, soit parce qu'ils étaient hostiles à la disparition des frais de roaming. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 2 souhaitaient une définition plus stricte de la neutralité du net, qui aurait empêché les pratiques de type « zero rating » (des opérateurs proposent aux utilisateurs de naviguer sur des applications sans que cela soit décompté de leur forfait).  → Consulter le détail des votes

Directive sur le droit d'auteur

Le 5 juillet 2018, le Parlement a rejeté en première lecture la directive sur le droit d'auteur proposée par la Commission européenne. → Consulter le détail des votes

Le 12 septembre 2018, le Parlement européen a voté en deuxième lecture la directive légèrement amendée (il n'est plus question de filtrage automatique des contenus, mais le droit voisin reste inchangé). → Consulter le détail des votes

La directive a été définitivement votée le 26 mars 2019, avec de nouveaux aménagements (notamment des exemptions pour les plateformes modestes et jeunes, pour les encyclopédies collaboratives comme Wikipédia et pour les parodies et pastiches). → Consulter le détail des votes

Lutte contre l'optimisation fiscale

Au cours de la législature, le Parlement européen a été amené à se prononcer sur plusieurs textes autour l'optimisation fiscale des entreprises :

Lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment

Au cours de la législature, le Parlement européen a été amené à se prononcer sur plusieurs textes autour la fraude, du blanchiment d'argent et de la criminalité financière :

Révision de la directive sur le travail détaché

Le 29 mai 2018, le Parlement européen a voté la révision de la directive sur les travailleurs détachés. → Consulter le détail des votes

Certains eurodéputés s'abstiennent ou votent contre en mettant en avant les lacunes de cette réforme.

Transport routier

Le 4 avril 2019, le Parlement européen a voté le « paquet transport », qui encadre les conditions de travail des chauffeurs routiers. → Consulter le détail des votes

Autorité européenne du travail

Le 16 avril 2019, le Parlement européen a approuvé la création d'une autorité européenne du travail, pour contrôler l'application des règles sur la mobilité des travailleurs, et donc lutter contre le dumping social. → Consulter le détail des votes

Socle européen des droits sociaux

Le 19 janvier 2017, le Parlement a adopté le projet de socle européen des droits sociaux. → Consulter le détail des votes

Gestion des frontières extérieures de l'UE

Le 6 juillet 2016, le Parlement européen a voté le « paquet frontières », qui prévoit notamment la transformation de Frontex en agence de garde-frontières et des garde-côtes, avec des moyens renforcés. → Consulter le détail des votes

Le 17 avril 2019, le Parlement européen a voté un renforcement des moyens de cette nouvelle agence, qui doit compter 10 000 hommes à l'horizon 2027. → Consulter le détail des votes

Le 13 mars 2019, le Parlement européen a soutenu la création d'un fonds pour la gestion intégrée des frontières extérieures de l'UE. Cette enveloppe de 8 milliards d'euros doit « renforcer les capacités des Etats membres pour la gestion des frontières et la politique en matière de visas », avec des garde-fous pour exclure toutes les actions non conformes aux droits de l'homme, comme la discrimination ou le refoulement. → Consulter le détail des votes

Politique d'asile

Le 9 septembre 2015, le Parlement européen a adopté des mesures d'urgence pour répartir entre les pays européens l'afflux de 40 000 demandeurs d'asile arrivés en Italie et en Grèce. → Consulter le détail des votes

Le 17 septembre 2015, le Parlement européen a approuvé la relocalisation de 120 000 demandeurs d'asile supplémentaires, arrivés en Italie, en Grèce et en Hongrie.  → Consulter le détail des votes

Le 18 mai 2017, le Parlement européen a invité les Etats à respecter leurs engagements d'accueil des demandeurs d'asile relocalisés.  → Consulter le détail des votes

Le 16 novembre 2017, le Parlement européen a adopté une position sur la réforme du règlement du Dublin III, qui organise le droit d'asile à l'échelle européenne. Il appelle notamment à une solidarité des Etats membres dans l'accueil des demandeurs d'asile, avec un mécanisme permanent de réinstallation, ainsi qu'une responsabilité des Etats aux frontières de l'UE dans l'enregistrement des demandes.  → Consulter le détail des votes

Le 5 juillet 2018, le Parlement européen a exhorté les Etats à ne pas criminaliser l'aide humanitaire apportée aux migrants. L'amendement 5, déposé par le groupe ENF, qui proposait de criminaliser toute aide humanitaire aux migrants, a été rejeté. → Consulter le détail des votes

Le 13 mars 2019, le Parlement européen a soutenu l'augmentation substantielle des moyens du fonds « asile, migration et intégration », portés à 10 milliards d'euros pour la période 2021-2017. Ces fonds visent à encourager une montée en puissance de la politique d'asile commune à l'échelle européenne, pour financer les programmes de réinstallation de réfugiés et les situations d'urgence, comme les afflux massifs et ponctuels de migrants. → Consulter le détail des votes

Parquet européen

Le 5 octobre 2017, le Parlement européen a voté le règlement créant le parquet européen, qui sera chargé d'enquêter sur les infractions portant atteinte aux intérêts financiers de l'UE (détournement de subventions, fraudes à la TVA ou aux droits de douane, corruption). → Consulter le détail des votes

Fichier des passagers aériens (PNR)

Le 14 avril 2016, le Parlement a voté la directive Passenger Name Record, qui crée un fichier européen des données des passagers aériens. → Consulter le détail des votes

Surveillance de l'espace Schengen

Le 24 octobre 2018, le Parlement européen a voté une réforme du système d'information de Schengen, pour renforcer la coopération en matière de lutte antiterroriste et faciliter l'application des décisions de retour des migrants irréguliers. → Consulter le détail des votes

Protection des lanceurs d'alerte

Le 24 octobre 2017, le Parlement européen a voté une résolution réclamant à la Commission européenne une directive pour protéger les lanceurs d'alerte. → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 1 souhaitaient une directive, à condition que les Etats européens se mettent d'accord à l'unanimité, afin de respecter leur souveraineté.  → Consulter le détail des votes

Les eurodéputés qui ont voté l'amendement 2 souhaitaient limiter le spectre de la future protection des lanceurs d'alerte, en limitant les possibilités de s'adresser aux médias et en les obligeant à signaler au préalable toutes leurs informations par une voie interne à l'entreprise. → Consulter le détail des votes

Le 16 avril 2019, le Parlement européen a validé définitivement la directive protégeant les lanceurs d'alerte. Les eurodéputés ont obtenu de supprimer la procédure de signalement préalable en interne.  → Consulter le détail des votes

Condamnation des dérives du gouvernement hongrois

Le 12 septembre 2018, le Parlement européen a voté pour déclencher une procédure de vérification des violations de l'Etat de droit en Hongrie, dite « article 7 », pour sanctionner les dérives du gouvernement du premier ministre, Viktor Orban. → Consulter le détail des votes

Pluralisme et liberté de la presse

Le 3 mars 2018, le Parlement européen a voté la résolution Spinelli, qui invite à renforcer le pluralisme et la liberté de la presse, à lutter contre les violences à l'encontre des journalistes, soulignant l'importance du financement public des médias et appelle les Etats à combattre les fausses informations en collaborant avec des « organisations tierces certifiées ». → Consulter le détail des votes

Obligation vaccinale

Le 18 avril 2018, le Parlement européen a voté une résolution s'inquiétant de la baisse de la couverture vaccinale. Les eurodéputés ont été appelés à se prononcer sur le paragraphe 11 de la résolution, qui invitait la Commission européenne et les Etats à « renforcer la base légale de la couverture vaccinale ». → Consulter le détail des votes

Le groupe d'extrême droite ENF a proposé une résolution alternative, sans mention de l'obligation vaccinale, qui n'a pas été soumise au vote.

Droits des femmes

Au cours de la législature, le Parlement européen a été amené à se prononcer sur plusieurs textes autour des droits des femmes :

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