Le modèle Twitter toujours en question, le titre chute en Bourse
Le réseau social américain a annoncé la stagnation du nombre de ses abonnés et une baisse de son chiffre d’affaires.
Les temps sont durs pour Twitter, dont le modèle économique est toujours en question. Le réseau social américain a annoncé ce jeudi une série de mauvais résultats, qui ont fait chuter son cours en bourse.
Ses revenus publicitaires ont reculé de 8 %, passant à 489 millions de dollars. Le chiffre, pourtant au-dessus des attentes des analystes, a fait plonger jeudi de 12,85% l’action de l’entreprise à l’ouverture de la bourse de Wall Street .
Quant au chiffre d’affaires global, il a plongé à 574 millions de dollars, en recul de 5 % par rapport au premier trimestre. Le nombre d’utilisateurs mensuels du réseau social a, lui, stagné à 328 millions. Seul point positif : les utilisateurs qui utilisent tous les jours l’application sont 12 % de plus par rapport à 2016.
Une audience difficile à monétiser
Ces résultats sont la conséquence des difficultés du réseau à monétiser son audience. Twitter ne parvient pas à convaincre les annonceurs , qui lui préfèrent Facebook, où la publicité est beaucoup plus ciblée. Par ailleurs, le réseau est régulièrement accusé de ne rien faire contre les contenus haineux ou le harcèlement en ligne. Cette situation fait fuir les annonceurs, soucieux de ne pas être associé à ce type de contenu. Enfin, la plateforme est considérée comme un réseau social de niche, par rapport à Facebook qui comptabilise 2 milliards d’inscrits .
Pour résoudre ces problèmes, Twitter a largement investi dans la vidéo , un format beaucoup plus facile à monétiser. Le réseau social diffuse de plus en plus de contenus en direct, grâce à plusieurs partenariats avec des chaînes de télévision comme Bloomberg ou ABC aux Etats-Unis. La retransmission d’événements sportifs en direct est ainsi devenue un cheval de bataille pour l’entreprise.
En avril, l’entreprise a pourtant perdu au profit d’Amazon la diffusion des matchs de la Ligue Nationale de Football américain (NFL), un partenariat particulièrement lucratif. Ces derniers mois, le réseau social tente donc de trouver d’autres sources de revenus. L’entreprise plancherait sur un service premium payant. Il s’agirait notamment de développer l’application Tweetdeck pour en faire un service professionnel.
FLORIAN CAZERES